27 Mar Aveugle dans les ténèbres
Verse 1 :
Mets ton fardeau sur le genou mon fils. Le Tout Puissant se chargera de le poser sur ta tête. C’est ce que disent les anciens. Avoir une parcelle, y semer des graines, ne suffisent pas pour une bonne récolte. La réussite est au bout de l’effort. Laboure ton champ avec passion, détermination, loin de la haine et des tentations. L’eau bénite tombe du ciel, un miracle ordinaire. Purifie, ton âme, ton corps dans cette mélodie. Le bruit des vagues n’empêchent pas les poissons de dormir. Fait de ta peine une sœur. Quand les vampires sont à l’œuvre, de jour comme de nuit, fait de ton souffle une prière que tu récites, en respirant profondément.
Ref X 2 :
Les yeux de la tête ne peuvent sonder les tréfonds du cœur. Les yeux de la tête ne peuvent lire dans le ventre des Hommes. Adoukonou, adômétôlévo, mon 3ème œil saigne : Un aveugle dans les ténèbres.
Verse 2 :
Parce que la mort n’est pas la fin ma fille. J’offre mon corps à la terre, une étoile dans le ventre de la planète. Arrose moi que je m’envole dans le ciel. Des libations pour nos ancêtres, nos pères, nos visionnaires. C’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle. Paix aux prédécesseurs. Qu’Elles nous guident dans la brume. Jeunesse droguée, imbibée, en apnée dans les degrés, peut faire quoi face au diable et ses légions. On a touché le fond. Un peuple qui se hait, étranger à lui-même, à sa culture, son identité. Regarde tes sœurs, ces princesses nubiennes, à l’ombre des mèches brésiliennes, se comporter comme des Dona Beija, Mona Lisa, Belles aux bras dormants, tout le contraire de Miriam Makéba, Ya Asantewa, ou Shakur Assata. C’est quoi ton modèle ? Ali ou Booba, Sékou ou Houphouët, Omar Bongo ou Théophile Obenga ?
Ref X 2 :
Les yeux de la tête ne peuvent sonder les tréfonds du cœur. Les yeux de la tête ne peuvent lire dans le ventre des Hommes. Adoukonou, adômétôlévo, mon 3ème œil saigne : Un aveugle dans les ténèbres.
Outro :
Un œil décédé porte la lumière dans son cœur car en vérité l’essentiel échappe aux yeux. Ferme-les et suis-moi. Cette musique transporte nos âmes, brise nos chaines, et trempe nos plaies dans l’alcool. Ma plaie pleure comme le blues, swingue comme le jazz et rentre en transe comme une prêtresse Vodou. Médecine pure, rhythm and roots, élève l’esprit comme la méditation. Elom Kossi 20ce.
Djalélé, djalélé, djalélé, djalélé, djalélé, djalélé, djalélé !